Et si le CO2 n'était pas notre pire ennemi 🧐 ?
Dans notre lutte contre le changement climatique, nous le savons : le CO2 est l'ennemi N°1.
La concentration de CO2 dans l'atmosphère est la plus haute depuis plus de 3 millions d'années. 😣 (dédicace à ceux qui douteraient encore de l’impact de nos activités sur le changement climatique)
Le CO2 est utilisé comme unité de valeur sous la forme « équivalent CO2 » (eq CO2) pour simplifier la compréhension et la comptabilisation des Gaz à effet de serre (GES).
Cela permet d’identifier des actions prioritaires pour lutter contre le réchauffement climatique et de mettre en place des « marchés carbone ».
Cependant, cette vulgarisation nous fait oublier un gaz dont l'impact est 84 fois plus élevé sur une durée de 20 ans : 😱 le méthane😱 (ou CH4 pour les intimes).
La concentration en méthane dans l'atmosphère est 220 fois plus faible que celle en CO2.
⚠️ Mais le méthane reste responsable selon le dernier rapport du GIEC de plus d'un quart du réchauffement climatique.
Alors une fois qu'on sait cela cela ... donne envie d'en savoir plus.
🔎 D’où vient ce méthane ???
Les sources d'émissions du méthane sont variées et plus nombreuses que les sources de CO2, ce qui le rend plus difficile à tracer ...
Il est émis à :
- 40% par des sources naturelles
- 60% par des sources liées aux activités humaines.
Pour les sources naturelles, on compte :
- les zones humides et inondées (les marais, les mangroves),
- le permafrost arctique, qui libère du méthane synthétisé par des bactéries lors du dégel,
- les sources géologiques (dégazage naturel de méthane piégé dans le sous-sol),
- et même... les termites !
Pour les sources humaines, il y a :
- l'agriculture et les déchets solides et liquides : les émissions liées à la digestion des ruminants 🐄 (rots, pets), mais aussi à la fermentation des fumiers représentent 30% des émissions d'origine humaine.
- 🌾la culture du riz (qui représente 10% des émissions humaines)
- et le transport et l'exploitation de l'énergie fossiles (charbon, gaz naturel, pétrole) ⛽
Il faut aussi savoir qu'en réagissant avec d'autres gaz il a une autre qualité : c'est un polluant qui nuit à la santé humaine et à la production agricole !
🔎 Alors comment réduire ces émissions ?
Selon l' Agence internationale de l'énergie , la concentration de méthane dans l'atmosphère est actuellement deux fois et demie plus élevée qu'avant la révolution industrielle. 🏭 🏭
Sa durée de vie dans l'atmosphère est plus réduite que celle du CO2 (il lui fallait un semblant de qualité), mais son pouvoir réchauffant est bien plus élevé !
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) estime ainsi que l'impact d'une unité de masse de méthane sur le climat est équivalent à :
- 86 fois celui du CO2 sur une durée de 20 ans. 😱
- 28 fois celui du CO2 sur une durée de 100 ans. 😨
🔎 Comment faire pour réduire ces émissions ?
Déjà, bonne nouvelle : Plusieurs solutions existent. 😊
1. Dans le secteur agricole et dans le secteur des déchets
Il est possible de capturer le méthane émis par les déjections animales et les déchets et de l'utiliser pour se chauffer (biogaz). 🐮 ⚡
Une autre piste pourrait être de modifier l'alimentation des bovins pour qu'ils rotent moins, notamment en remplaçant une partie de leur alimentation par des lipides issus de la graine de lin, voire de colza. En effet l'estomac des vaches digère facilement le fourrage et la cellulose , mais celles-ci émettent de grandes quantités de méthane en rotant.
Enfin, consommer moins de viande et de produits laitiers permet aussi de réduire les émissions de méthane liées à l'alimentation.
Il faudrait aussi recouvrir les décharges à ciel ouvert et récupérer les biogaz pour les réutiliser.
2. Dans le secteur de l'énergie,
Selon l'Agence Internationale de l'énergie il est techniquement possible d'éviter environ les 3/4 des émissions de méthane provenant aujourd'hui des activités pétrolières et gazières dans le monde soit, 40 % environ des émissions actuelles de méthane sans coût supplémentaire.
🔎 Alors qu'attendons-nous pour mettre en ouvre ces solutions ?
Le problème c'est que les entreprises n'ont pas toujours l'information et qu'elles manquent d'infrastructures pour transporter le méthane.
Et pour les exploitations fossiles (gaz, pétrole), une des solutions serait de brûler le méthane qui s'échappe. Ou mieux, le récupérer pour l'utiliser.
⚒️ La réparation des réseaux et des anciens circuits de distribution de gaz, pour éviter les fuites permettrait aussi de réduire les émissions, tout comme la réparation des structures des exploitations gazières, parfois responsables de grosses fuites [comme en Californie en 2015].
Toujours selon AIE, en se concentrant sur ces méthodes au coût négligeable ou nul, il serait possible de réduire l'augmentation des températures de 0,07 °C avant 2100 🎉. « Cela ne paraît pas beaucoup, mais c'est immense en termes climatiques » commente l'organisation.
En plus, les bénéfices seront visibles à plus court terme que ceux issus des efforts qui sont faits sur le CO2.
C'est encore une fois vérifié : pour agir il faut comprendre !
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